Login

par Pierre BLOT (Indre) par Pierre BLOT (Indre)

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Nous vivons une drôle d’époque : selon les médias, jamais les consommateurs n’auraient avalé autant de poisons (les pesticides), mais force est de constater que jamais la durée moyenne de la vie n’a été aussi longue, et elle continue de s’allonger, ce qui inévitablement posera des problèmes pour le financement des retraites.

Il y a plus de soixante ans, mon épouse et moi, agriculteur, avons repris des terres en friches, probablement des vignes abandonnées depuis la crise du phylloxéra il y a plus de cent ans. Quelques années plus tard, la folle avoine s’est réveillée et il ne devint plus possible de produire des céréales. Un herbicide spécifique (urée substituée) nous permit de la maîtriser et de continuer à cultiver des céréales.

Il y avait des cerisiers, mais avaler des asticots n’étant pas entré dans nos habitudes alimentaires, nous ne pouvions manger que les cerises les plus précoces (la mouche des cerises commence à pondre vers le 10 juin). Chaque année, aux alentours de la mi-juin et après, dans chacune des cerises d’un arbre qui n’a pas été traité au diméthoate (insecticide spécifique), il y a un asticot. Pendant quarante ans, nous nous sommes « gavés » de cerises sans asticot, mais traitées au diméthoate : j’ai 90 ans et mon épouse n’en est pas loin

Par ailleurs, depuis que nous ne pouvons plus acheter dans le commerce des insecticides du sol efficaces, nous ne pouvons plus cultiver de pommes de terre, ni de carottes et autres légumes dans notre jardin, les dégâts des larves de taupins (le ver fil de fer) ne le permettent plus. Où allons-nous ?

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement